François Boussard et Guillaume Jean, élus inspirés
Élu local depuis 1993, François Boussard est le Président de la Communauté de Communes de Sud Sarthe. Guillaume Jean, élu local depuis 2010, est le Président de la Communauté de Communes du Pays de Mortagne, en Vendée.
Qu’est-ce que l’innovation pour vous ?
François Boussard : L’innovation reste le tronc commun des actions menées avec les élus et les agents. Elle peut être présente sur des dossiers structurants innovants mais aussi sur l’organisation du territoire afin d’amener les services publics au plus près des habitants. L’innovation, c’est aussi ce qui permet de conserver des activités économiques. Elle valorise le bien commun.
Guillaume Jean : C’est un état d’esprit ; la volonté de sortir des sentiers battus, de sa zone de confort pour mieux avancer. C’est aussi un élément fédérateur fort.
Quel rôle joue l’innovation sur vos territoires ?
G.J. : Nous avons traduit l’innovation sous différentes formes. Dans l’Écologie Industrielle et Territoriale, cela nous a amenés à créer une matériauthèque afin que les déchets d’une entreprise puissent devenir les ressources du voisin. Nous cherchons également à rendre les zones d’activités attractives, avec un environnement de travail porteur et inspirant. Autre sujet récent : fournir une réponse aux fortes tensions qui existent sur l’emploi avec l’habitat temporaire. Nous avons retenu des terrains sur lesquels s’établissent des logements temporaires dédiés aux salariés.
F.B. : L’ensemble des acteurs du territoire, notamment privés, s’articule autour de l’innovation, impulsée par la Communauté de Communes. Son rôle est d’établir une collaboration entre les différentes structures. Elle redonne une identité positive au territoire et aux acteurs qui le composent.
Quelles innovations vous inspirent ?
F.B. : L’innovation qui m’a le plus motivé, c’est la construction du bâtiment blanc bas carbone de la zone intercommunale à Réqueil, qui héberge une entreprise performante désormais stabilisée sur notre territoire. C’est un bâtiment à énergie positive, en bois, qui contribue au captage du CO2.
G.J. : Il s’agit justement de l’habitat temporaire. Pour cette solution, il a fallu trouver des principes constructifs innovants, avec ossature bois, et obtenir des dérogations pour avoir le droit de créer des logements sur un vide sanitaire.
Quelles actions mettez- vous en avant lors du Printemps de l’Innovation ?
F.B. : Nous présentons l’articulation mise en place pour l’organisation territoriale des services mobiles. Nous évoquerons également de nouveaux bâtiments blancs, à énergie positive, à destination de porteurs de projets.
G.J. : Nous revenons sur l’Écologie Industrielle et Territoriale avec la visite de la matériauthèque de la Gaubretière, qui s’adresse à toutes les entreprises de la région, le 19 mai.