Un data-center qui flotte et produit de l’électricité
Vincent Le Breton et Maxime Rozier ont eu « l’idée saugrenue de développer des centres de données (ou data centers) flottants ». « Très orientés nouvelles technologies et encore plus soucieux de l’environnement », les co-fondateurs de DENV-R veulent déployer des data centers les plus efficients possible, utilisant l’eau de la mer afin d’être refroidis. Ce projet est né du constat que les centres de données sont « énergivores et polluants ». Actuellement, les data centers représentent 2 % des émissions de carbone dans le monde et leur consommation énergétique, consacrée à 40 % en moyenne à leur refroidissement, va continuer de croître, parallèlement à notre consommation de contenus et données numériques. Pour mettre au point leur centre de données flottant, les entrepreneurs ont développé 2 innovations principales : un système de refroidissement qui récupère les frigories de l’eau et un système de production/ alimentation d’énergie renouvelable (solaire, éolien, hydrolien) et de stockage.
À terme, les data centers DENV-R seront très efficients, voire autosuffisants, sans emprise sur le foncier puisqu’installés sur des concessions maritimes, constitués en « réseaux de data centers de proximité ». La jeune entreprise s’inscrit dans « une logique d’Edge Computing, consistant à implanter de petits data centers, près des utilisateurs ». La conception s’est avérée « compliquée » car Vincent et Maxime abordent les centres de données avec « une vision holistique » qui exige de « revisiter plusieurs briques technologiques ». Si le projet prend vie, « c’est aussi grâce à l’incubation de l’IMT Atlantique, à l’accompagnement d’Atlanpole, aux aides de la Région des Pays de la Loire et de Bpifrance ainsi qu’au soutien du Réseau Entreprendre Atlantique », déclare Vincent. Les soutiens obtenus ont permis de réaliser des études, des tests, de valider des choix technologiques, de structurer l’entreprise, « de trouver les bons interlocuteurs pour avancer ». Issu de ces collaborations, un démonstrateur de leur solution sera mis à l’eau à Nantes vers la fin de cette année.