L’hydrogène renouvelable décarbone les transports et l’industrie
Lhyfe peut s’enorgueillir d’être le leader européen de l’hydrogène « vert », produit exclusivement à partir d’électricité renouvelable, sans émission de CO2. En déployant des solutions de production décarbonée, l’entreprise est également un précurseur du monde de l’énergie. Ghislain Robert, Directeur commercial France, nous en dit plus sur la vision et les ambitions de Lhyfe.
Quels seront les principaux usages de l’hydrogène renouvelable ?
L’hydrogène est un carburant propre particulièrement approprié pour les transports publics et la mobilité. Nous avons déjà des expériences très concluantes avec l’approvisionnement en hydrogène d’une station-service à la Roche-sur-Yon et au Mans qui alimentent notamment des bus. Les projets se démultiplient dans les collectivités, pour les balayeuses citadines, les bennes à ordures…. Mais l’hydrogène peut également alimenter des plateformes logistiques équipées de chariots élévateurs, des plateformes de GMS. Pour les utilisateurs, l’hydrogène décarboné présente un avantage environnemental important et plus d’autonomie et de flexibilité sur les véhicules (par rapport aux véhicules électriques à batteries). Le secteur industriel est également concerné par de forts besoins dans les secteurs de l’acier, du verre, de la chimie et la possibilité aujourd’hui de s’appuyer sur des groupes électrogènes alimentés à l’hydrogène. Notre hydrogène renouvelable permet de totalement décarboner ces process.
Comment évoluera la production ?
Lhyfe se développe en créant des écosystèmes territoriaux, avec les collectivités, les fédérations professionnelles, les chambres consulaires, etc. Car la production et l’utilisation de l’hydrogène renouvelable ne se feront qu’avec la volonté des territoires. De tels écosystèmes peuvent permettre aux utilisateurs d’un même territoire de béné cier rapidement d’une énergie renouvelable à prix compétitifs. De fait, Lhyfe massi e ses investissements et multiplie ses sites de production avec une vision territoriale. Actuellement, le site de Bouin, en Vendée, produit plusieurs centaines de kg d’hydrogène par jour. Les prochains sites de production seront 2 à 5 fois plus grands. Au Danemark, nous travaillons sur un site qui sera jusqu’à 50 fois plus important que Bouin. Nous travaillons également sur la production d’hydrogène renouvelable offshore. En première mondiale, nous allons mettre à l’eau dès cette année un site de production doté d’un électrolyseur (qui permet la production d’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau H2O ndlr) au pied d’une éolienne SEMREV*. C’est la première brique de notre projet de produire massivement en haute mer.
Que pouvez-vous nous dire sur l’hydrogène renouvelable dans 10 ans ?
Nous produirons massivement en mer. Les projets se multiplieront, avec l’établissement de réseaux de distribution, par des canalisations (au lieu de réservoirs ou bouteilles ndlr), sur les territoires. Notre intention est aussi de réoxygéner les océans en utilisant l’oxygène co-généré par la production d’hydrogène. Nous étudions comment réinjecter l’oxygène dans l’eau pour repeupler les déserts sous-marins et faire recouvrer aux océans leur capacité à absorber massivement les gaz à effet de serre de l’atmosphère. Non seulement, nous apportons de la neutralité carbone à la mobilité mais nous aurons même un impact positif en favorisant l’absorption naturelle des gaz à effet de serre !
*Le SEM-REV est le 1er site européen d’essais en mer multi-technologies connecté au réseau