Les clés pour la cybersécurité de demain
Ludovic De Carcouët – Dirigeant de Digitemis
Ludovic De Carcouët est le fondateur et le dirigeant de DIGITEMIS, dont les domaines d’expertises sont la cybersécurité et la protection des données personnelles. Il nous livre sa vision d’avenir de la cybersécurité. Un point de vue passionnant !
Que se passe-t-il aujourd’hui dans le domaine de la cybersécurité, qui préfigure demain ?
Nous assistons à une généralisation des risques au niveau des entreprises, des états, des particuliers, des organismes publics, des banques, entre les acteurs d’un écosystème… Dans beaucoup de systèmes, le client est l’angle mort de la cybersécurité, le point le plus difficile à contrôler, à surveiller. Le risque va se généraliser car l’informatique est omniprésente, partout. Or, nous avons des ressources limitées en termes de personnes compétentes. Il faut des solutions qui prennent en compte l’ensemble de l’écosystème, qui arrivent en amont et qui engagent les parties prenantes à faire aboutir les plans d’actions. Notre approche systémique, à 360°, est une bonne solution.
Comment voyez-vous évoluer le secteur de la cybersécurité ?
Il va y avoir des luttes géopolitiques entre les américains, les chinois, les russes et les européens qui veulent tous garder leur autonomie dans ce domaine. Les cyberattaques vont se multiplier. Et donc logiquement les cyberdéfenses aussi ! Pour les utilisateurs, on va voir arriver des environnements de confiance, avec des certifications, des labels, et en même temps des environnements de méfiance, avec un manque de chiffrement. Confiance et méfiance vont donc coexister. Une tension va se créer entre 2 phénomènes : d’un côté, la volonté de rendre des applications toujours plus accessibles, et plus rapides. De l’autre, des demandes d’authentifications fortes. Toujours dans le respect du citoyen en Europe.
Comment bien anticiper l’avenir ?
La cybersécurité est quelque chose de très sérieux : cela peut avoir un impact sur la vie sociale, politique et personnelle. Il faut faire comprendre les risques à tout le monde, impliquer toutes les parties prenantes. La puissance publique doit intervenir en termes de communication et de formation. Nous avons une chance énorme : nous sommes précurseurs en Europe.
Nous avons des compétences de très haut niveau, des expertises très pointues ; il ne faut pas que la flamme s’éteigne ! Il faut poursuivre, aller plus vite pour que la France soit la tête de pont de l’Europe.
