Le management bouge ses codes
La société Easilys f&b, dont le siège est à la Roche-sur-Yon, est une entreprise libérée : ses salariés bénéficient d’un maximum d’autonomie. Chez Easilys f&b, le télétravail se pratique à sa guise, les horaires sont flexibles et les relations se basent sur la confiance. Chaque nouveau collaborateur bénéficie d’un parcours d’intégration personnalisé ainsi que d’une présentation de l’entreprise, de ses valeurs et de son fonctionnement. 4 représentants du personnel ont été élus pour favoriser le bon fonctionnement et fluidifier la communication. L’ensemble de l’entreprise participe à une réunion mensuelle, en visio, où l’on partage en toute transparence l’actualité mensuelle de l’entreprise, ses chiffres, ses objectifs et les prochaines étapes…
Compte tenu de la rapide croissance d’Easilys f&b, qui fournit des outils de gestion digitaux aux restaurateurs, l’organisation apparaît efficiente. Ce n’est pourtant pas celle mise en place à l’origine. Quand les 3 frères Emmanuel, Olivier et David Grelaud ont créé leur société, ils ont d’abord reproduit un classique schéma pyramidal.
C’est David, le plus jeune, qui a souhaité renouveler le management. Emmanuel s’est alors « beaucoup documenté » et a été particulièrement inspiré par le livre Motivation 3.0 de Daniel Pink. Le co-fondateur explique qu’il est possible de s’appuyer sur « une motivation intrinsèque comme celle que l’on trouve, par exemple, dans les clubs de foot. Dans les clubs, il n’y a pas de manager et pourtant, ça marche ! ».
3 piliers sont nécessaires pour motiver les collaborateurs : « donner du sens au travail effectué, l’autonomie et la maîtrise des compétences ». Pour consolider ces 3 axes, des séminaires sont organisés 2 fois par an, mais aussi un vis-ma-vie, des formations sur la méthode agile, et sur l’ERP de l’entreprise et du mentoring. L’accent est mis sur la bienveillance envers ses collègues et son entreprise et la transparence est faite sur toutes les actions engagées. Il faut avant tout « faire confiance aux gens, considérer par défaut que les salariés vont bien faire » insiste Emmanuel. Un des marqueurs de succès de cette organisation ? Un très faible turn-over, d’autant plus remarquable dans le secteur du développement web.