Des sacs de luxe, en chambre à air de tracteur
Aériens, élégants, originaux, aux finitions parfaites : les sacs mayennais de l’Atelier Verde font honneur à la maroquinerie made in France. Avec l’étonnante spécificité d’être conçus à partir de chambres à air de tracteur ! Leur créatrice, Pauline Côme, avait déjà commencé à travailler cette matière lors de ses études en Arts Appliqués. Elle ne pensait pas que cela la conduirait, si jeune (à 24 ans), à créer sa marque de maroquinerie à la fois responsable et de luxe. Le confinement, l’arrêt de sa précédente activité et la rencontre de son associé, Clément Leboullenger, ont concrétisé ce projet, fruit d’un « long cheminement ». Le premier sac « Paulette » est né à la fin de l’année 2020, commercialisé sur le principe de la pré-commande. Depuis, les différents modèles sont réalisés en pièces uniques ou en série ultra-limitée dans un atelier classé Entreprise du Patrimoine Vivant, numérotés et associés à un NFT qui en assure la traçabilité tout au long de leur cycle de vie.
La matière, « considérée comme un déchet », est récupérée auprès d’agriculteurs, sélectionnée, découpée et utilisée comme du cuir. Selon les idées de la styliste, elle peut être travaillée avec une gravure au laser ou du micro-perçage. « Nous faisons tout très bien » confirme-t-elle, afin d’être à la hauteur des ambitions d’Atelier Verde : « se positionner en tant que marque de luxe, en France et à l’international ». Les deux co-fondateurs ont reçu l’aide du dispositif PL2I (co-financé par Bpifrance et la Région Pays de Loire) pour le volet technique de leur production. Pour la première phase de leur développement, ils sont aujourd’hui incubés par Laval Mayenne Technopole. À ces soutiens, se joint l’accompagnement de « l’entourage, très important, et des premiers clients. ». L’enjeu est maintenant de « se faire connaître, d’obtenir de la visibilité même si elle est déjà importante pour une jeune entreprise, d’affirmer et de rendre compréhensible le positionnement d’Atelier Verde ».