Une trottinette électrique, éco-responsable, made in Vendée
D’emblée, Karim Tarzaïm, co-fondateur de Célérifère, indique que sa trottinette électrique est « un projet de passionnés et d’utilisateurs ». C’est en effet parce qu’il souhaitait décarboner sa mobilité qu’il a opté pour cet engin. Rapidement, il a voulu un produit plus fiable, pouvant se réparer.
Le marché semblant présenter « un énorme potentiel », l’ingénieur s’est lancé dans l’aventure en donnant priorité à l’éco-responsabilité et en se basant sur l’expérience utilisateur (UX). C’est pourquoi la batterie de sa e-trottinette IMI est amovible et plus légère que sur bon nombre de modèles, tout en étant suffisante pour le kilométrage journalier moyen effectué par les utilisateurs.
Toujours en se fiant à l’UX, la trottinette se replie grâce à un système par câble et se stocke à la verticale afin d’être facilement gardée près de soi dans les transports en commun. Pour « offrir des sensations » grâce à un matériau à la fois souple, réactif et responsable, le plateau est en bois mais aussi fabriqué dans la région, tout comme la tôlerie, les poignées, les clignotants… « 70% des pièces sont achetées et/ou fabriquées en Vendée ou en France » confirme Karim. En plus de recourir aux circuits courts et de « réintégrer de la fabrication en France », l’entrepreneur veille à ce que la trottinette soit démontable, réparable, recyclable : « l’ensemble est mécano-boulonné, avec le moins de plastique possible. ». Il a fallu 2 ans et « beaucoup d’huile de coude » pour développer ce produit complexe, plus cher mais durable. Labellisé Ruptur, accompagné par le Centre de Ressources en Innovation de la Roche-sur-Yon Agglomération pour le prototypage, le projet a été soutenu par Bpifrance, Pays de la Loire Initiative Innovation et la bourse French Tech. Pour la commercialisation, Célérifère bouscule le business model habituel du secteur en s’adressant d’abord aux grandes entreprises et aux collectivités, avec la possibilité de personnaliser les engins à leur marque ou leur nom. De cette manière, l’entreprise vendéenne installe sa trottinette sur le marché avant de proposer une version reconditionnée aux particuliers, à un prix concurrentiel.