Laurence Beauchesne a intégré la branche dépollution de AMA Environnement, qui a bénéficié d’aides régionales pour innover et se développer
Quels sont les services de AMA Dépollution ?
Nous sommes spécialisés dans les interventions d’urgence sur pollutions flottantes en eaux intérieures et portuaires, principalement aux hydrocarbures. Avec l’arrivée de notre nouveau dirigeant, Laurent Marc, et l’accompagnement de Robert Ogier, officier sapeur-pompier volontaire expert pollution, nos interventions sont désormais rationalisées sur les plans économique et écologique. Le traitement que nous réalisons sur les lieux de l’accident permet d’éviter les va-et-vient vers un centre de traitement pour évacuer une masse considérable d’eau polluée. Le polluant recueilli est parfois si pur qu’il peut être réutilisé par son propriétaire. Et surtout, la maîtrise des coûts induit par ce processus nous permet de poursuivre l’opération jusqu’à ce que le reliquat de pollution puisse se biodégrader à très bref délai.
Quelle est la solution développée par AMA Environnement pour intervenir rapidement et partout ?
Notre dispositif de traitement, dont la technologie a fait l’objet d’un dépôt de brevet, est mobile et très compact, au point qu’il peut être transporté par véhicule et déployé dans des endroits difficiles d’accès : dans un jardin, sur un quai, en contrebas d’un pont ou en zone humide par exemple.
Inspirée des véhicules d’intervention d’urgence des services de secours civils, notre berce de dépollution est prête à partir à tout moment et opérationnelle dans l’heure de son arrivée. Elle comprend tout le matériel nécessaire pour traiter une pollution par produits flottants.Cette solution est aussi particulièrement adaptée aux accidents de pollution majeurs, type Lubrizol ou inondations, comme celles qui ont eu lieu cet été en Belgique et en Allemagne.
Comment ce projet a-t-il été soutenu ?
Nous avons été accompagnés de façon étroite par des accélérateurs de projets, en particulier Angers Technopole. Cadre en reconversion, j’ai été mise en relation avec AMA et formée au poste de chef de projet grâce au programme SélanC*. Une mission de 4 mois qui a permis de structurer le projet et a donné accès à plusieurs aides, à l’issue de laquelle j’ai été recrutée. Une aide à l’innovation de Bpifrance nous a tout d’abord permis de réaliser un prototype. Une subvention de l’ADEME dans le cadre de France Relance permet aujourd’hui la commercialisation et l’industrialisation de notre activité. Deux prêts à taux 0 nous ont aussi été accordés par Initiative Anjou et le fonds philanthropique PhiNOE. Un prédiagnostic PI a également facilité le dépôt de brevet
Que représentent ces soutiens ?
Ces soutiens sont non seulement importants en termes de budget, mais permettent aussi d’anticiper toutes les questions stratégiques sur le développement de l’activité. Cela permet également d’établir des contacts, qui en engendrent d’autres et à leur tour permettent de toucher les personnes intéressées par nos solutions.
FOCUS : une aide régionale pour innover malin !
Programme *SélanC
Ce programme original est piloté par Angers Technopole et déployé sur l’ensemble de la région des Pays de la Loire avec une animation des technopoles de chaque territoire (Atlanpole, Le Mans Innovation, Laval Mayenne Technopole, Angers Technopole). Il est destiné à détecter des idées et à accompagner des projets innovants au sein des PME/PMI régionales.
Le but opérationnel du dispositif est de délivrer une étude de faisabilité sur le projet d’innovation de l’entreprise.
SélanC permet d’intégrer un cadre expérimenté qui recherche un emploi, dans une entreprise qui a un projet innovant, durant 3 mois et demi. L’entreprise dispose ainsi de ressources pour la conduite de son projet, au niveau marketing, technique, juridique, financier, et managérial. Le cadre en recherche active d’emploi s’immerge dans une équipe et un projet pour mener à bien sa mission.
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